Je vous présente ce château fastueux et fort de ses contrastes, dans son écrin merveilleux. Et on parle Bluetooth.
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Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des sensibilités, des murs qui parlent, du recoupement d’informations et des clichés de voyage.

Ceux qui aiment les vieilles pierres comprendront « les murs qui parlent ». J’aime visiter les lieux où l’Histoire s’est déroulée et encore plus ceux où les traces du passé sont encore visibles, où l’on peut s’imaginer des scènes de vie.

Mais au château de Frederiksborg, on peut s’imaginer autre chose que la vie du roi. Derrière l’immense bâtiment se trouve tout un quartier de maisons basses qui semble avoir été le lieu de vie des domestiques.

Je ne mettrais certainement pas chez moi des plafonds aussi chargés que ceux de Frederiksborg. Pour autant, je suis particulièrement sensible à ces œuvres. Les tableaux, les cadres, les ornements, tout rappelle une commande du roi, la trace d’une histoire et un immense travail de la part des menuisiers et des peintres.

Ce château est une richesse à visiter. Il vous émerveillera.

Vous connaissez la série 1864 ? C’est danois et ça suit 3 destins d’enfants pendant la période de la guerre qui opposa le Danemark à la Prusse et l’Autriche cette année-là, la seconde guerre de Schleswig. La première a eu lieu en 1848. À chaque fois, mais surtout en 1864, le site de Dybbøl a été un lieu de guerre marquant pour tout le Danemark. Donc quand je vois le tableau ci-dessous à Frederiksborg, je suis comme une dingue :

Un parcours de tableaux et de pierres documente aussi l’histoire du Danemark et notamment le passage du pays au christianisme. Cette conversion est attribuée à Harald Ier de Danemark, surnommé Harald à la dent bleue. Oui, la technologie Bluetooth vient de là (blue tooth = dent bleue, en anglais), les sociétés nordiques Nokia et Ericsson, entre autres, l’ayant développée. Autre info : le symbole du Bluetooth est inspiré des initiales runiques* du roi : et
. Apparemment, il aimait un peu trop les mûres. Belle légende.

Parfois, on a envie de visiter un lieu, de faire une activité ou de manger une spécialité parce qu’on l’a vu sur tous les réseaux, parce qu’il est à la mode, parce qu’on veut prendre cette photo. Alors pourquoi pas ? Aller voir par soi-même un endroit touristique, c’est aussi entrer dans la région et ses habitudes.

Au Danemark, il faut goûter les Smørrebrød, une tranche de pain noir recouverte de garnitures variées. Rien de folichon à première vue. Pourtant, cette « spécialité » a son petit atout : les Danois en mangent. Pas comme le coussin de Lyon. *Big up à tous les Lyonnais*. Dans le parc du château, le café Havehuset propose ces petits « sandwichs ouverts » à prix doux, principalement au poisson, ainsi que des pâtisseries, dans un cadre agréable, fréquenté par tous. Je vous conseille de faire cette pause.

Une halte appréciable idéalement située : une fois le château visité, promenez-vous dans les beaux jardins et vous tomberez dessus en fin de parcours. POF.

Le parc du château étant tellement beau et grand, un pique-nique est également chaudement recommandé, soit classiquement sur l’herbe, soit plus danoisement sur un ponton du lac qui entoure la bâtisse (le cadre est splendide tant pour un dîner que pour un déjeuner), avec vue s’il vous plaît.

*Le point linguistique. Une rune est un signe d’un système d’écriture nordique ancien. « runique » c’est donc l’adjectif relatif à ces alphabets, d’origine germanique d’Europe du Nord, souvent associés aux Vikings. On parle souvent de pierres runiques, il s’agit de pierres portant ces écritures, souvent relevées de rouge.

Début 1900, des tisserands sont envoyés à Paris pour apprendre la technique du point Gobelin en tapisserie. Ils reviennent et tissent des tapisseries destinées à orner le château. #FranceForever

Alors, prêt à mettre des plafonds en caissons de bois peint dans son salon ?
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